MAMMIFÈRES

Famille des Viverridés

GENRE GENETTE, Genetta - Cuvier.

Tête fine ; oreilles assez allongées et un peu arrondies ; yeux de moyenne grandeur ; museau de moyenne longueur ; corps allongé ; pattes plus longues que chez les Martes, ongles demi-rétractiles, aigus et recourbés ; marche digitigrade ; queue très longue.

44. — Genette vulgaire, Genetta vulgaris - G. Cuvier.

Genette commune, Genetta genetta

Pelage gris cendré, parfois très légèrement fauve, marqué de nombreuses taches noires, sauf sous la gorge, le devant de la poitrine et le ventre ; une raie noire sur le dos ; queue annelée de noir, sans raie dessus ; menton et museau noirs ; une tache grise de chaque côté du nez. Deux glandes placées près de l'anus répandent une forte odeur de musc. Tête et corps : 0 m. 47 ; queue : 0 m. 41 ; hauteur au garrot : 0 m. 19.

La Genette est extrêmement gracieuse, vive, légère et vigoureuse. Nous connaissons une vingtaine de captures faites depuis quinze ans, dans l'arrondissement du Blanc, par exemple dans les bois d'Oulches et de Bélâbre, à Cochet, à la Bezarde, à Prissac où la bête a été tuée devant des Chiens courants, à Saint-Nazaire, au bois Sergent où nous l'avons observée. En décembre 1888, un Homme de Saint-Aigny, près le Blanc, traversait les bois de Rochefort quand une Genette passa près de lui et, effrayée par sa présence, grimpa sur un gros chêne isolé. Cet Homme courut chercher un fusil à six cents mètres de là, et, à son retour, il retrouva et abattit la Genette qui n'avait pas quitté le chêne protecteur. Dernièrement, M. le vicomte Olivier de Bondy nous a donné une magnifique Genette tuée près de Ciron.

Cette espèce se trouve aussi dans les départements de la Vienne et du Cher ; M. Videau nous a envoyé, en avril 1888, un beau mâle tué sur sa propriété des Bordes, aux environs de la Guerche (Cher).

La Genette sort rarement de la forêt et fuit les habitations. Elle vit à la façon des Martes, se glisse dans les fourrés, grimpe aux arbres et chasse les Oiseaux et les petits Mammifères. Surprise par les Chiens ou par l'Homme, elle se perche immédiatement et cherche à se dissimuler dans le feuillage, ce qui lui est facile à cause de la couleur de ses mouchetures. Parfois elle se laisse chasser un instant et ne tarde pas à se cacher dans la cavité d'un vieux chêne. D'après le D^r Trouessart, elle fait deux petits par portée ; nous pensons qu'elle ne fait qu'une portée par an.