OISEAUX PASSEREAUX Passereaux déodactyles

Famille des Motacillidés

GENRE PIPIT, Anthus - Bechstein.

Plumage plus ou moins grivelé ; queue échancerée, assez longue, à pennes assez larges.

81. Pipit rousseline, Anthus rufescens - Temminck.

Pipit rousseline, Anthus campestris

Parties supérieures d'un brun jaunâtre, flammées de brun ; sur les yeux une large bande isabelle ; parties inférieures isabelle avec quelques stries brunes, un trait brun sur les côtés du cou. Taille : 0 m. 17.

Le Pipit rousseline nous arrive vers le 25 avril et repart fin septembre. On le trouve seul ou par quatre ou cinq sur les coteaux rocailleux de Sauzelles et de Fontgombault et dans les champs entre le Blanc et Rosnay, posé sur les arbres ou les mottes de terre. Il n'est pas rare, sans être très commun.

Son nid placé dans l'herbe contient quatre ou cinq œufs de 0 m. 022 sur 0 m. 016, verdâtres ou roussâtres, couverts de taches brunes ou rougeâtres.

82. Pipit Richard, Anthus longipes - Hollandre.

Pipit de Richard, Anthus richardi

Plumage brun nuancé de jaunâtre en dessus, blanc sale en dessous, un trait jaunâtre sur les yeux. Taille : 0 m. 18.

Se montre accidentellement dans l'Indre ; il est indiqué dans le compte rendu de M. Ponroy à la Société de Châteauroux ; M. Fairmaire l'a pris autour du Blanc, et nous l'avons vu tuer une fois à Saint-Savin, en octobre, non loin de la frontière du département.

83. Pipit des arbres, Anthus arboreus - Bechstein.

Pipit des arbres, Anthus trivialis

Plumage cendré olivâtre couvert de grivelures, double bande jaunâtre sur l'aile, gorge blanche. Ongle du pouce plus court que le doigt, très arqué. Taille : 0 m. 16.

Les Pipits des arbres nous arrivent du midi aux derniers jours de mars et repartent en novembre, mais quelques-uns demeurent, qui probablement passent l'hiver, si les froids ne sont pas continus, car nous avons trouvé cet Oiseau assez souvent au mois de janvier.

Peu de jours après l'arrivée, l'accouplement a lieu et le mâle entonne ses chants enthousiastes. Perché sur la branche la plus élevée d'un grand arbre ou sur l'extrême cime d'un pin, il remplit les environs de ses chants clairs, harmonieux et variés, puis tout à coup s'élève, toujours chantant vers le ciel, redescend lentement, en manière de parachute, en redoublant ses accents passionnés, et se pose au point de départ ou sur une cime voisine. Même la nuit, vers deux heures du matin, en juin, nous avons entendu le Pipit commencer ses chants et les continuer jusqu'au jour.

Vous l'entendez ainsi tous les matins jusqu'en juillet, puis de nouveau à l'arrière-saison. En général, du 10 au 20 octobre, de l'heure la plus matinale à onze heures, lorsque le soleil brille, les campagnes sont peuplées de Pipits perchés de cent mètres en cent mètres, au haut des noyers, des cerisiers et des ormes, et jetant autour d'eux leurs notes les plus éclatantes, tandis que, bien haut dans les airs, d'autres passent d'un vol lent, répétant sans cesse et sans cesse leur gazouillement.

Le nid est placé à terre, dans les champs, les prés et les bois. Les œufs, quatre ou cinq, sont en général rouges, couverts de points bruns, parfois aussi à fond gris ou gris violâtre.

84. Pipit des prés, Anthus pratensis - Bechstein.

Pipit farlouse, Anthus pratensis

Plumage olivâtre grivelé de noir ; parties inférieures blanc jaunâtre, grivelées ; ongle du pouce plus long que le doigt, très peu arqué. Taille : 0 m. 15.

Quand, en septembre, le chasseur bat les luzernes et les chaumes, il voit, à chaque pas, se lever près de lui un petit Oiseau grivelé, au vol saccadé et sautillant, poussant cinq ou six cris faibles et aigus. C'est le Pipit des prés, la Farlouse, qui alors paraît plus commune dans le département qu'en toute autre saison, bien qu'elle y soit sédentaire.

Toute l'année en effet, la Farlouse habite les plaines, les vignes, le bord des étangs, mais d'avril à juillet elle est peu dérangée au milieu des grandes herbes et des récoltes, et on ne la voit guère. Il faut, pour la remarquer, entendre son chant doux et harmonieux qu'elle dit en volant à la manière de l'Alouette. En août, au contraire, on la rencontre à chaque instant et en septembre les paysans des environs de Châteauroux la prennent aux lacets en très grand nombre dans les prairies artificielles. Durant le gros hiver, elle devient plus rare.

Elle niche à terre ; l'œuf, un peu plus petit que celui de l'espèce précédente, mesure 0 m. 019 sur 0 m. 014 ; il est gris olivâtre, couvert de taches et de stries noires.

85. Pipit spioncelle, Anthus spinoletta - Bp.

Pipit spioncelle, Anthus spinoletta

Plumage gris brun grivelé, bande sourcilière blanche, le dessous du corps blanc avec des grivelures sur les côtés. Ongle du pouce plus long que le doigt et bien arqué. Taille : 0 m. 18.

Le Pipit spioncelle ou aquatique est assez commun en Brenne, plus rare dans les endroits secs. Il arrive en octobre, séjourne l'hiver et repart vers le 10 avril. Il se tient au bord des marais, dans les landes et les terres incultes. Nous l'avons trouvé notamment, en novembre, à la Cosse, commune de Migné, dans un pays sauvage, entrecoupé de bois épineux et de bruyères ; à l'étang de la Chaînerie, près du Blanc, le 4, le 8, le 10 avril. M. Mercier l'a vu prendre aux filets en février et en mars aux environs d'Argenton. On le trouve seul ou par couple ; il part de près en poussant quelquefois un cri répété, plus fort que celui de la Farlouse, d'autres fois silencieux.

Il ne niche pas dans le département.

GENRE BERGERONNETTE, Motacilla - Linné.

Plumage uni, sans grivelures ; queue égale, très longue, à pennes étroites.

86. Bergeronnette printanière, Motacilla flava - Linné.

Bergeronnette printanière, Motacilla flava

La tête du vieux mâle est cendré bleuâtre, le dessus du corps vert olivâtre, le dessous d'un jaune vif ; sur les sourcils une bande blanche, une deuxième bande blanche de la mandibule inférieure au méat auditif. La femelle est plus brune en dessus, plus pâle en dessous avec la gorge blanche. Sa taille est de 0 m. 16.

La Printanière nous arrive par petites troupes, vers le 1er avril. Elle niche à terre et pond quatre à six œufs jaunâtres couverts de petits points roux peu visibles, mesurant 0 m. 018 sur 0 m. 014. Elle disparaît en octobre.

Les variétés Cinereocapilla et Melanocephala, dont les mâles ont la tête plombée ou noire, sans raie sourcilière, se trouvent aussi dans le département.

87. Bergeronnette de Ray, Motacilla Rayi - Schlegel.

Bergeronnette flavéole, Motacilla flava flavissima

Chez le mâle, au printemps, toutes les parties supérieures sont vert jaunâtre, les parties inférieures d'un beau jaune ; au-dessus des yeux une bande jaune vif. Taille : 0 m. 17.

Elle nous arrive, elle aussi, vers le 1er avril, passe l'été dans le département en petit nombre et émigré à la fin d'octobre. Elle niche dans le pays, à terre, et pond cinq à six œufs gris roussâtre, de la taille de ceux de la Printanière.

88. Bergeronnette grise, Motacilla alba - Linné.

Bergeronnette grise, Motacilla alba alba

Durant l'été, les deux sexes ont la nuque, la gorge, la poitrine, les ailes d'un beau noir, le front, les joues, les côtés du cou et le ventre d'un blanc pur, le dos cendré bleuâtre. En hiver, la gorge devient blanche. La taille est de 0 m. 19.

De ces Bergeronnettes, les unes sont sédentaires, les autres émigrent en novembre et nous reviennent en février ou mars. Elles aiment à courir à terre le long des eaux ou au milieu des troupeaux, et nichent à terre, dans les tas de bois, dans les trous de murs, les amas de pierres. L'œuf est blanchâtre criblé de petits points gris ou bruns de 0 m. 02 sur 0 m. 016. La variété albine a été trouvée à Cluis.

89. Bergeronnette Yarrel, Motacilla yarrelli - Gould.

Bergeronnette de Yarrell, Motacilla alba yarrellii

Cette Bergeronnette porte la même livrée que la précédente, mais son dos, au lieu d'être cendré, est tout noir ; la taille est la même.

Elle passe au printemps dans le département de l'Indre, disparaît pendant la belle saison et passe à nouveau en septembre et octobre. On la trouve mêlée aux Bergeronnettes grises.

90. Bergeronnette boarule, Motacilla sulphurea - Bechst.

Bergeronnette des ruisseaux, Motacilla cinerea

Parties supérieures cendrées, croupion jaune olivâtre, parties inférieures jaune clair, bande blanche sur les yeux ; chez le mâle, la gorge noire au printemps seulement. Taille : 0 m. 20.

Cette espèce est sédentaire dans l'Indre ; elle aime le bord des eaux pendant l'été et se rapproche, l'hiver, des villes et des fermes. Elle fait son nid à terre, dans l'herbe, ou dans les troncs de murs et d'arbres, souvent à une assez grande hauteur.

L'œuf est jaunâtre ou isabelle, teinté et parfois strié de jaune et de roussâtre.

 


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