POISSONS OSSEUX  Acanthoptérygiens

Famille des Gastérostéidés

GENRE ÉPINOCHE, Gasterosteus - Linné.

Tête assez forte ; yeux gros et saillants, placés latéralement ; corps et queue assez comprimés ; peau nue, plus ou moins protégée par des plaques osseuses.

Chez l'Épinoche il y a trois épines sur le dos ; la postérieure est la plus petite et se trouve immédiatement en avant de la dorsale ; ces épines sont pourvues, en arrière, d'une très petite membrane. Nageoire dorsale assez large, élevée dans sa partie antérieure et portée par une douzaine de rayons dont un est simple et les autres rameux ; pectorales peu arrondies portées chacune par une dizaine de rayons ; ventrales représentées chacune par une grande épine qui soutient une petite membrane terminée par un rayon mou ; une épine en avant de l'anale ; anale portée par 8 ou 9 rayons mous ; caudale très peu échancrée, presque droite.

Chez l'Épinochette, la tête est moins forte, le corps et la queue ont une forme un peu plus allongée que chez l'Épinoche. Neuf épines sur le dos ; une à la place de chaque ventrale ; une en avant de l'anale. Nageoires ressemblant assez à celles de l'Épinoche, sauf la caudale qui est arrondie.

3. Épinoche à queue lisse, Gasterosteus leiurus - Cuvier.

Épinoche, Gasterosteus aculeatus

Parties supérieures plus ou moins verdâtres, marquées de noirâtre ; parties inférieures blanches, à coloration métallique. Iris argenté, parfois bleuâtre. Longueur : 5 centimètres.

L'Épinoche est très rare dans notre département ; nous l'avons rencontrée dans l'Anglin et le Salleron. Elle vit par petites bandes et se nourrit de Vers, d'Insectes et de très jeunes Poissons.

Elle fraye en mai, juin et juillet ; les mâles construisent, au fond de l'eau, des nids dans lesquels les femelles viennent déposer leurs œufs.

4. Épinochette lisse, Gasterosteus lævis - Cuvier.

Épinochette, Pungitius pungitius

Parties supérieures verdâtres, marquées de noirâtre ; parties inférieures blanchâtres ou jaunâtres, métalliques. Longueur : 4 à 5 centimètres.

Très commune dans tous les ruisseaux herbus aux eaux claires et calmes. Nous l'avons capturée en grand nombre dans les ruisseaux des environs du Blanc, d'Argenton et de Châteauroux ; M. A. Ducluzeau nous a donné des sujets pris dans la Creuse, à Saint-Gaultier.

Cette espèce se tient de préférence parmi les herbes aquatiques et c'est là qu'il faut la rechercher. En mai, juin et juillet, les mâles construisent des nids composés de petites racines, de conferves, d'herbes fines qu'ils engluent de mucus, et auxquels ils ménagent deux ouvertures pour l'entrée et la sortie des femelles ; ces nids sont suspendus aux tiges et aux feuilles des plantes aquatiques. La femelle dépose un certain nombre d'œufs dans le nid, le mâle les féconde aussitôt et se met à la recherche d'une autre femelle qu'il conduit vers son petit édifice. Lorsque la quantité d'œufs lui paraît suffisante, il ferme une des ouvertures du nid, veille sur ses œufs pendant une quinzaine de jours et ensuite protège ses petits pendant quelque temps encore, ne les laissant pas s'éloigner et les défendant contre leurs nombreux ennemis. D'après, M. E. Blanchard, la femelle pond une centaine d'œufs chaque année.

L'Épinochette se nourrit de la même façon que l'Épinoche. Bien souvent, l'hiver, nous avons pris cette espèce dans les fontaines qui communiquent avec les ruisseaux.

 


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