L'étang apparaît, étroit,
étiré en longueur et enserré entre deux rideaux de haies denses
. L'abondante
végétation qui le borde et sa tranquillité en font un lieu apprécié
des oiseaux. Foulque macroule, Poule d'eau, Héron cendré, Canard
colvert, Grèbes huppé et castagneux, Fuligule milouin y vivent toute
l'année. Mais, selon les saisons et le niveau d'eau, on peut y observer
bien d'autres espèces ; il est peu de visites en effet qui
ne réservent des surprises ! Prendre le chemin blanc qui prolonge
la section goudronnée. Il longe l'étang sur quelques centaines de
mètres et offre plusieurs points d'observation sur le plan d'eau.
Les haies qui le bordent, bien que traitées parfois de façon brutale,
présentent une belle diversité d'arbres, d'arbustes et de lianes.
On y recherchera le Nerprun purgatif, le Camérisier à balai, le
Néflier ou l'Alisier torminal. Presque en queue
d'étang, le chemin côtoie sur la droite un bois de pins sylvestres
qui
exhalent en été de suaves senteurs de résine. En sous-bois, le Chèvrefeuille
grimpe à l'assaut des arbustes alors que la petite lande basse qui
termine le bois se pare en août du pourpre de la Bruyère cendrée.
Juste après le portail, s'ouvre sur la droite une grande prairie
d'où l'on peut observer discrètement au travers de la haie de charmes.
Le Chevreuil, bien présent sur le secteur, aime cet espace dégagé
alors que la mare accueille parfois des hôtes remarquables telle
la Cigogne noire qui niche non loin. On aborde
la partie bocagère de la balade. Les champs sont ceints de haies
basses installées sur des talus faits de la terre tirée du fossé.
Quelques arbres de haut jet en émergent. Ces haies sont le domaine
du Tarier pâtre, du Bruant jaune, de la Fauvette grisette et de
l'Hypolaïs polyglotte. À la première intersection
, un arrêt s'impose pour rechercher au printemps la Stellaire holostée,
la Pulmonaire à grandes feuilles et la Jacinthe des bois. Continuer
tout droit. Les haies s'enrichissent çà et là, dans les secteurs
un peu humides, du Saule marsault, du Tremble et de la Cucubale
à baie. Les champs alentours
abritent l'Œdicnème criard, selon les années, l'Alouette lulu et
le Busard Saint-Martin. Cette portion de chemin qui conduit à la
mare est également remarquable pour la diversité et la profusion
des papillons : Flambé, Machaon, Morio, Demi-deuil, Myrtil,
Amaryllis… On parvient à une nouvelle intersection
marquée par la présence d'une petite mare de peu d'intérêt. Prendre
à gauche. Le chemin conduit tout droit à la route. Dans ce secteur,
les haies basses délimitant les pâtures sont occupées par plusieurs
couples de pies-grièches écorcheurs .
À l'affût sur une haute tige, le mâle est immanquable avec son masque
noir ! Au niveau de la route, prendre
à gauche. Peu de voitures empruntent cette voie goudronnée où la
balade continue dans la quiétude ambiante. Sur la gauche, une grande
parcelle est là pour rappeler que l'on évolue dans un paysage de
polyculture et d'élevage. En hiver, de grandes bandes de vanneaux
et d'alouettes y stationnent. Chaque printemps, les cultures s'animent
du chant de la Caille des blés et du vol ondulant de la Bergeronnette
printanière. Dans le fossé, toujours humide, on ne peut manquer
en juillet les hampes violacées de la Salicaire qui côtoie l'Eupatoire
chanvrine, le Lycope d'Europe et l'Épilobe hirsute. Après
la grande parcelle, prendre le premier ou le second chemin
à gauche pour rejoindre le point .
Au pied des haies, les touffes de Fougère mâle sont fréquentes alors
que les talus ombragés et frais hébergent le Capillaire noir. À
noter également, un vieux châtaignier encore bien vivant malgré
son air délabré . Au
point , prendre à droite le chemin emprunté au début de la balade et qui
ramène à l'étang.
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