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La Rivière forcée

(Issoudun)
 

   Lorsqu'elle traverse mollement les quartiers d'Issoudun, la Rivière forcée donne l'apparence d'un canal sans vie. En amont de la ville, pourtant, le cours d'eau revêt une tout autre physionomie et justifie alors pleinement son appellation de rivière. S'écoulant dans un écrin de verdure, elle devient l'habitat de nombreuses espèces animales et végétales souvent peu répandues dans la région. La promenade qui longe son cours n'a rien d'exceptionnel mais reste bien agréable pour qui veut goûter à la nature aux portes de la ville.

 

 

 

La Rivière forcée (Issoudun)


Intérêt :

botanique, faunistique, paysager.

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Période
la plus favorable :

avril à fin août, mais agréable en toutes saisons.

Distance et temps :

6,5 km aller et retour. 2 à 3 heures selon les arrêts.

Carte(s) IGN :

2225 Est Issoudun.

Points particuliers :

Le chemin qui longe la Rivière forcée est privé mais accessible librement au public. L'aller et le retour empruntent le même itinéraire. La balade peut être faite aussi bien le matin (à préférer si l'on veut bénéficier des chants d'oiseaux) que l'après-midi. Son intérêt n'est pas exceptionnel mais il reste intéressant dans le contexte local.

Accès :

Dans Issoudun, prendre la rocade dans le sens Châteauroux-Bourges. Peu avant le château d'eau, s'engager à droite dans un petit chemin qui mène vers le moulin du Colombier. Laisser sa voiture juste derrière le moulin.

Pour en savoir plus


   Prendre le petit chemin qui suit la rive gauche de la Rivière forcée. Ce cours d'eau est en fait un canal de dérivation de la Théols, créé au XVIIIe siècle pour alimenter en eau les moulins qui jalonnaient son cours.
   Dès le départ, au pied des premiers arbres, poussent quelques pieds d'Arum d'Italie aux feuilles largement veinées de crème et que l'on observera avant la poussée des Orties. Le chemin est ensuite bordé de grands Frênes et de Saules blancs dont le tronc disparaît sous le lierre. On remarquera que cette liane vit à l'opposé des autres plantes en fleurissant à l'automne et en fructifiant au printemps. Entre les Frênes, Aubépines, Sureaux, Fusains, Prunelliers et Groseilliers comblent l'espace. Une foule de passereaux, Fauvettes, Pouillots, Merle, Mésanges, Rouge-gorge, Pinson, Troglodyte, Pigeon ramier vivent dans le fouillis végétal humide qui s'étend sur la droite. Dans la peupleraie, chaque printemps, les Corbeaux freux nichent en colonie bruyante. Sur le chemin, comme dans le sous-bois, on remarquera en avril les fleurs mauves du Lierre terrestre ou jaunes et en étoile de la Ficaire fausse-renoncule. En contrebas, sur les bords du ruisseau, de grosses touffes de Populage des marais attirent l'œil par la teinte jaune d'or de leurs fleurs.
   Peu avant d'atteindre le moulin des Chézeaux , impossible de ne pas remarquer en rive droite une imposante touffe de bambous. Au niveau du bief, le chemin est détourné sur la droite et rejoint une petite prairie sans grand intérêt pour la faune et la flore. De retour sur la berge, on parvient à l'une des stations de pompage qui alimentent Issoudun en eau potable. Sous les Peupliers proches de la station, l'Alliaire forme en avril un dense tapis blanc. Froissez une feuille de cette plante et vous noterez une odeur prononcée… d'ail !
   Le chemin poursuit tout droit. Au début du printemps, il est bordé des deux côtés par une ombellifère des endroits frais, l'Anthrisque sauvage. Localement, s'y mêlent la Cardamine des prés aux fleurs blanches à lilas pâle et le Populage des marais. Quand le bateau faucardeur s'est montré clément, les berges se parent en juin-juillet de l'or des Iris d'eau et de la pourpre des Salicaires alors qu'en surface flottent les longues lanières de la Glycérie ou les feuilles brunes du Potamot coloré. La Grenouille verte fréquente cette zone.
   Passé le pont qui mène aux jardins , le chemin aborde une zone moins agréable. La berge garde les stigmates des travaux menés voici quelques années pour en colmater les nombreuses brèches. La végétation y est pauvre, dominée par la Cardamine hérissée et le Lamier pourpre. La vue aura tout intérêt à se porter sur la rive droite, encore sauvage et peuplée de nombreux passereaux. Les essences d'arbres y sont variées : Érable sycomore, Noisetier, Sureau noir… sur lesquels prend appui une liane, la Clématite. La Poule d'eau est régulière sur cette portion de rivière comme le Martin-pêcheur venu de la proche Théols. On y observe facilement le Chevesne et, en été, une libellule aux ailes bleutées, le Caloptéryx splendide.
   Au coude que forme brusquement le cours d'eau , on quitte la zone urbaine. On recherchera là, en juillet, les feuilles en forme de flèche de la Sagittaire, plante devenue rare en Champagne berrichonne. Le canal se resserre quelque peu. Sur ses berges, s'épanouissent en été une foule de plantes aquatiques : Plantain d'eau, Menthe aquatique, Lycope d'Europe, Myosotis des marais, Eupatoire chanvrine, Pulicaire dysentérique, Scrofulaire aquatique… Le Populage des marais formait ici avant travaux des populations impressionnantes. Le marais, à droite, est le domaine du Rossignol philomèle, de la Grive musicienne, du Coucou gris et de plusieurs espèces de Pics (épeiche, vert, épeichette). Dans le champ, à gauche, il n'est pas rare d'observer un ou deux Hérons cendrés en maraude ainsi que le Faucon crécerelle.
   Au bout de la ligne droite , la Rivière forcée bifurque sur la gauche alors que la Théols la frôle de l'autre côté. On gagne ainsi la ferme du Mez. Sur le chemin, au printemps, finit de fleurir le Tussilage pas-d'âne, hôte des terrains vagues humides. On remarquera surtout ses feuilles en cœur et l'aigrette blanchâtre qui prolonge son fruit. Le Houblon, liane des lieux humides, s'accroche à la végétation arbustive, alors qu'à ses pieds se développe en juin la Reine des prés.
   Il est ensuite possible de prolonger jusqu'à la confluence de la Rivière forcée  et de la Théols, trois cents mètres plus loin. Mais le cheminement devient plus difficile sur une berge encore peu aménagée pour la promenade et où la végétation obstrue le passage. Il est donc préférable de rebrousser chemin et de regagner le chemin du Colombier.


Pour en savoir plus

• Site Internet. La ville d'Issoudun s'expose et vous renseigne utilement dans son site riche et bien architecturé à l'adresse : http//www.issoudun.fr.


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