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Le marais de la Presle
et le coteau de Roussy

(Saint-Georges-sur-Arnon)
 

   Aux confins de l'Indre et du Cher, la commune de Saint-Georges-sur-Arnon possède un site naturel tout à fait remarquable où marais, tourbière, rivière et pelouses sèches se côtoient dans un environnement de grandes cultures. Le promeneur naturaliste y découvrira de multiples espèces animales et végétales alors que, depuis le coteau, la vue sur la vallée est imprenable. Promenade intéressante en toutes saisons mais plus encore de mai à août.

 

 

 

Marais de la Presle et coteau de Roussy


Intérêt :

paysager, flore, milieux naturels.

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Période
la plus favorable :

mai à début juin pour les plantes du coteau, de mi-juin à fin juillet pour celles du marais.

Distance et temps :

3,5 km. 2 à 3 heures selon les arrêts.

Carte(s) IGN :

2224 E Chârost.

Points particuliers :

Il est recommandé de se munir de bonnes chaussures, voire de bottes, car le sentier dans le marais emprunte quelques passages souvent humides.

Accès :

Depuis la place du village, prendre la rue de la Vallée, en direction du camping et la suivre jusqu'au bout. Tourner à gauche et longer les chalets. Au transformateur, prendre encore à gauche et s'arrêter au parking situé en bout d'allée.


   Le circuit emprunte le sentier fléché. Sur les cent premiers mètres, il côtoie sur la gauche une peupleraie envahie d'un sous-bois de Saule, d'Aubépine et de Prunellier sur lesquels s'accrochent les tiges grimpantes et les grappes de fruits rouges du Tamier . Diverses plantes (Iris faux-acore, Consoude, Eupatoire chanvrine, Lysimaque…) annoncent la proximité de l'eau. Une trouée permet peu après d'apercevoir la source qui alimente le fossé de ceinture du marais. Les arbres morts sont des reposoirs parfaits pour le Héron cendré, hôte régulier des lieux avec le Canard colvert.
   La haie s'enrichit ensuite d'arbustes de milieu plus sec comme le Fusain d'Europe et le Sureau noir sur lesquels prennent appui deux autres lianes, la Douce-amère aux fleurs jaunes et violettes et la Clématite vigne blanche dont on remarquera à l'automne le fruit prolongé d'une longue arête plumeuse. Au pied de la haie, l'Iris fétide est à rechercher.
   Après le pont qui enjambe le fossé, le chemin se coule dans un tunnel de verdure. À gauche, un épais taillis de Saule marsault, domaine de passereaux comme la Fauvette à tête noire, le Troglodyte et parfois la Bouscarle de Cetti. À droite, le fossé aux eaux cristallines est bordé de Lycope d'Europe, de Menthe aquatique et d'Épilobe hirsute auxquels se mêlent un arbuste des sols humides, la Bourdaine, et une autre liane, le Houblon, reconnaissable au printemps à ses feuilles proches de celles de la vigne et à l'automne à ses fruits en forme de cône marron.
   Le sentier traverse quelques passages un peu humides où s'impriment par moments des traces de Sanglier et de Chevreuil, deux mammifères présents dans les bois alentours. C'est également l'occasion de remarquer la teinte noire du sol. Il s'agit en fait de tourbe, un matériau constitué au fil des siècles par la matière végétale en décomposition dans un milieu gorgé d'eau. Le marais qui borde le second plan d'eau repose en grande partie sur une tourbière de type alcalin, c'est-à-dire installée sur un sous-sol calcaire. Il s'agit de l'une des dernières de Champagne berrichonne. Ce type de milieu est en régression partout et mérite d'être préservé.
   Sur le sol tourbeux du chemin, et profitant de petites plages peu enherbées, se développe à partir de juin une plante très discrète mais protégée, la Samole de Valérand. Par la droite, le sentier se rapproche maintenant du coteau sec de Roussy, remarquable par ses pelouses calcicoles et son boisement de Chêne pubescent. Sur la gauche, le taillis de Saule s'éclaircit et fait place au foisonnement de la végétation palustre. Une plante forme des peuplements si denses qu'ils étouffent le reste de la flore ; c'est le Cladium marisque. On notera ses grandes feuilles dentelées sur le bord, atteignant jusqu'à 200 cm, ainsi que sa tige florale de 2,5 mètres de hauteur !
   Le chemin aborde maintenant une jeune peupleraie. De chaque côté, se développent deux plantes d'aspect assez proche : le Pigamon jaune et la Reine des prés. Continuer tout droit après avoir franchi la passerelle . On atteint rapidement un bras de la rivière Arnon aux eaux calmes . C'est le domaine du Nénuphar jaune que fréquentent régulièrement la Poule d'eau et le Canard colvert. Prendre à droite le chemin qui longe la berge. En bordure de cours d'eau, on remarquera l'Aulne glutineux, arbre aux feuilles arrondies dont les racines captent l'azote présent dans l'eau.
   Bientôt, se dresse l'ancien moulin dont le mécanisme a malheureusement disparu. À proximité, la vue sur une ancienne carrière permet de comprendre la nature du sous-sol qui constitue le coteau et la végétation qui s'y développe. Le sol, superficiel, repose sur des bancs de calcaire très épais. Un sol sec et chaud où se développe une végétation d'affinité méditerranéenne. On la découvre sur la pelouse sèche qui s'étale de part et d'autre du chemin : Hellébore fétide, Sauge des prés, Euphorbe petit-cyprès, Thym serpollet, Hélianthèmes… ainsi que diverses orchidées.
   On parvient au grand chemin qui gagne la ferme de Roussy. Le prendre à droite en longeant un petit bois où l'on remarquera en lisière la Viorne lantane, le Fusain, l'Épine-vinette, le Nerprun purgatif et d'autres arbustes encore . Ce bois surplombe une autre pelouse sèche, très riche sur un plan botanique mais où l'on ne pénétrera pas en raison de son caractère privé.
   Poursuivre sur le chemin jusqu'à la première bifurcation. C'est la partie la moins agréable de la balade. Toutefois, on pourra s'intéresser aux plantes messicoles qui égaient, nombreuses, les bordures  : Pensée des champs, Coquelicot, Bleuet, Géraniums, Mauves, Chardon Marie ou le rare Miroir de Vénus.
   Au croisement, prendre le chemin qui descend à droite et qui rejoint la zone des chalets, point d'arrivée de la promenade. La haie abrite divers passereaux dont le Bruant jaune alors que l'Œdicnème criard, oiseau des steppes pierreuses, installe parfois son nid dans les champs à gauche.
 


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